A l’occasion des Dimanches en Corée organisées par le Festival du Film Coréen, avec le cinéma Publicis, nous avons pu assister au premier long métrage de Kim Hye-Young (김혜영), It’s Okay (괜찮아 괜찮아 괜찮아!), film ayant notamment remporté un Ours de Cristal lors de la Berlinale l’année dernière (Sélection Génération Kplus s’adressant aux adolescents et jeunes adultes). Diffusé lors de la dernière édition du festival, et largement apprécié par le public en arrivant second derrière Citizen of Kind pour le Prix du Public, le film sortira en France le 19 février prochain (distribué par Wayna Pitch).
Synopsis
Oh In-young (오인영), élève d’une prestigieuse compagnie de danse traditionnelle, perd sa mère dans un accident de la route. Elle s’habitue à vivre seule, mais sans ressource, l’adolescente n’a d’autre choix que de squatter l’académie de danse le soir venu. Devant cette situation incongrue, sa professeure, Seol-ah (설아), une célibataire exigeante et secrète, la recueille.
Casting
Pour son premier long métrage, Kim Hye-Young, que l’on connaît notamment pour la réalisation de certains épisodes du drama Be Melodramatic (멜로가 체질), s’est entourée d’un casting expérimenté pour faire vivre son histoire. Pour interpréter la jeune In-young, on retrouve notamment Lee Re (이레) connue pour son rôle dans Hope (소원) ou encore Peninsula (반도). Elle est accompagnée par Jin Seo-Yeon (진서연) qui interprète Seol-ah et que l’on a pu voir dans le film Believer (독전).
On retrouve également à l’affiche l’actrice Kim Hae-sook (김해숙) à la filmographie impressionnante (Thirst (박쥐), The Handmaiden (아가씨), Under the Queen’s Umbrella (슈룹), etc.) ; Lee Jung-ah (이정하) que vous avez sans doute vu pour son rôle dans Moving (무빙) ; Son Suk-ku (손석구) que l’on a pu croiser dans plusieurs dramas comme My Liberation Notes (나의 해방일지) ou Be Melodramatic, Chung Su-bin (정수빈) et Sim Yi-young (심이영) qui viennent accompagner les 2 protagonistes tout au long du film.
Bande Annonce
L’avis de la rédac’
Si le sujet du film annonce une œuvre triste et froide, on est finalement rapidement plongé dans un tout autre paradigme. Alors que l’on suit In-young, qui tente tant bien que mal de survivre seule dans un monde d’adultes auquel elle est confrontée bien trop tôt, la réalisatrice parvient à créer une atmosphère chaleureuse sans pour autant s’éloigner du réel. Lee Re, qui interprète magnifiquement bien son personnage, vient doucement nouer une relation avec Seol-ah qui se révèle petit à petit en dépit de son apparence frigide.
Avec des répliques cinglantes et des personnages abîmés par la vie, qui finissent par trouver leur chemin ensemble au rythme des pas de danse et du janggu (장고, tambour traditionnel coréen), on suit les élèves de l’école de danse qui se déchirent pour mieux se retrouver, et finalement danser pour elles-mêmes et non plus pour leurs parents.
Avec l’enveloppe d’un film “coming of age”, Kim Hye-young n’hésite pas à aborder frontalement des thèmes assez classiques des œuvres coréennes comme la pression sociale, le deuil, le harcèlement et dans une moindre mesure la précarité. Les résolutions ne sortent pas de l’ordinaire, mais elles n’en restent pas moins touchantes et remplies d’amour sous de multiples formes. Les nombreuses scènes de danse traditionnelle qui viennent agrémenter le film permettent de donner du rythme et du caractère à une œuvre qui n’en manque pourtant pas. Elle l’aide cependant à se distinguer jusqu’à l’ultime représentation à l’occasion des 60 ans de l’école de danse. On ne peut que vous recommander ce film qui met du baume au cœur et qui vous fera sans doute quitter le cinéma avec le sourire et une profonde envie de revoir In-young et Seol-ah finissant par trouver leur famille en l’une et l’autre et s’éloigner du profond sentiment de solitude qui les avait submergées. Un film parfait pour un mois de février parfois maussade et froid.
Fiche technique
Durée : 102 minutes
Sortie en France : 19 février 2025
Merci au FFCP pour son invitation.
Chloe
1/02/2025
Crédits photo : IMdB