Love in the Moonlight, un sageuk des temps modernes

Vous recherchez un sageuk (사극)* des temps modernes, de la romance, de l’humour et un casting impressionnant ? Ne cherchez plus et découvrez dès à présent le drama Love in the Moonlight (connu également sous le nom de Moonlight Drawn by Clouds) !

Basé sur le web roman du même nom, Moonlight Drawn by Clouds s’annonçait comme le drama à succès de l’année 2016 pour la chaîne KBS. Parmi un casting d’acteurs dont la popularité ne cesse de s’accroître, nous pouvions retrouver dans les rôles principaux Park Bogum (Reply 88, Encounter, Record of Youth…) et Kim Yoojung (The Moon that Embraces the Sun, Angry Mom, Clean with Passion for Now…) qui tous deux nous promettaient une romance pleine de rebondissements.

Synopsis

Hong Raon, jeune femme ayant toujours vécu dans la peau d’un homme, entre au palais afin d’occuper le poste d’eunuque suite à un concours de circonstances. Elle se retrouve ainsi confrontée au prince Lee Yeong en devenant son eunuque personnel. Alors que les deux personnages commencent par entretenir une relation comme chat et chien, c’est petit à petit qu’ils se découvrent une affection mutuelle. S’ensuit une série d’événements qui mènera finalement à une romance entre les deux protagonistes ponctuée d’obstacles.

 

Nous pourrions penser que certes, le gender-bender est un classique utilisé dans de nombreux dramas. Certes, le déroulement de l’histoire reste très prévisible. Certes, en lisant un tel synopsis, nous pourrions donc penser à un drama avec une histoire d’amour on ne peut plus classique tout simplement plantée dans un décor historique. C’est bien se tromper…

Les scénaristes ont réussi à faire de Love in the Moonlight une série télévisée bien plus originale puisqu’elle se révèle être un drama où les codes historiques ont été en partie effacés. En effet, même s’il se doit tout de même de respecter quelques codes tels que des rituels ou le langage d’époque, le comportement des personnages est bien quant à lui celui de personnages issus du XXIème siècle. Le ton avait d’ailleurs été donné par le teaser diffusé sur la chaîne KBS :

Sans surjouer et paraître grotesques, Park Bogum et Kim Yoojung parviennent à rendre crédible leur personnage malgré un humour décalé et inapproprié au cadre historique du drama. Leur jeu d’acteur respectif a d’ailleurs reçu nombre d’éloges de la part des téléspectateurs. Park Bogum ne s’étant jamais encore illustré dans un tel rôle, c’est un acteur d’une justesse incroyable que nous avons découvert à travers ce drama. Il a su prouver son talent en explorant une autre facette de son jeu grâce à un personnage plus comique et expressif que ses précédents rôles télévisés. Quant à Kim Yoojung, ce rôle lui a permis non seulement d’appuyer son talent déjà reconnu de tous depuis son plus jeune âge mais également d’illustrer la progression de son jeu qui gagne de plus en plus en précision.

Il faut bien le dire, ces deux acteurs de qualité ont été le combo gagnant du drama. Alors que beaucoup étaient réticents quant à la différence d’âge entre Park Bogum et Kim Yoojung, une fois que l’on regarde le drama, il est très facile d’oublier un tel détail puisqu’une très belle alchimie se crée immédiatement entre les deux acteurs qui vous attendriront à plusieurs reprises.

Le jeu de Chae Soobin, Kwak Dongyeon et Jinyoung – acteurs secondaires venant à la rescousse des deux amoureux à multiples reprises, et auxquels on s’attache fortement de par leur dévotion amicale et amoureuse – est également à souligner et a laissé aux téléspectateurs une forte impression.

Il faudra d’ailleurs noter qu’une des particularités de cette série télévisée réside dans l’absence d’un réel antagoniste cherchant par tous les moyens à séparer le couple amoureux, scénario classique d’un grand nombre de dramas.

(Attention, léger spoiler)

Moonlight Drawn by the Clouds s’avère être original en tout point. Dans un gender-bender classique, le réel genre du personnage aurait habituellement été révélé le plus tard possible, ce qui fait l’attrait de l’histoire et préserve une tension et un suspense constant. Ceci n’est évidemment pas le cas dans ce drama. Dès l’épisode 8, la véritable identité de Hong Raon est découverte par le Prince et avouée par celle-là. La révélation a lieu dès la moitié du drama mais celui-ci ne s’essouffle pas pour autant, bien au contraire. L’histoire rebondit de plus belle et s’oriente davantage sur l’intrigue politique introduite progressivement tout au long de la romance. En se concentrant désormais sur cette histoire secondaire, le drama renaît. Une nouvelle histoire commence alors et parvient à tenir en haleine les téléspectateurs jusqu’au dernier épisode.

La dénouement restera prévisible, quelques éléments inutiles, mais le point fort de ce dernier épisode réside dans la fin développée de chaque personnage qui permet d’éviter ainsi une fin précipitée.

En définitive, voici un drama que l’on se surprend à apprécier très facilement en passant du rire aux larmes, et pour lequel on ne peut qu’applaudir le talent des acteurs.

Lola E.

02/06/2023