Le mercredi 1er octobre 2014, le Centre Culturel Coréen a accueilli la talentueuse et prestigieuse joueuse de Saenghwang, Kim Hyo-young, pour un concert d’une heure et demie incluant la participation de Marie-Hélène Bernard, Julien Eckenfelder, Anita Glodek et Jean-François Lauriol.
Qu’est-ce que le Saenghwang (생황) ?
Instrument traditionnel coréen, appelé aussi « instrument céleste », le saenghwang est un orgue à bouche composé de 17 tuyaux en bambou. Selon Kim Hyo-young « le saenghwang est multi-facettes et polyvalent comme la harpe et le bandonéon, sorte de concertina. C’est pourquoi, il peut être utilisé pour jouer divers genres tels que le classique, le jazz et le tango. »
PROGRAMME
- 상 령 산 Sang Ryoung San
Solo de piri (musique de cour)
- 고 즈 ㅡ 넋 Silent Spirit // Kim Hyo-young
Solo de Saenghwang
- Les ailes du Phénix // Marie-Hélène Bernard
Saenghwang et son électronique
- 꿈 속 의 꿈 Dream of Dream // Park Kyoung-hoon
Saenghwang, piano et chant
- 피 리 산 조 Piri Sanjo
- Improvisation pour piri, voix et saxophone alto
- Improvisation pour saenghwang, voix, saxophone alto et piano
- Tears / Park Kyoung-hoon
Saengwhang, piano et saxophone alto
Kim Hyo-young, saenghwang et piri
Interprète créative et électrique, de musiques traditionnelles et de ses propres compositions.
Joueuse de saenghwang faisant partie des plus talentueuses de Corée.
Marie-Hélène BERNARD, composition
Compositrice de musiques instrumentales, mixtes et électroacoustiques.
En Asie, lauréate de la « Villa Médicis hors les murs » à deux reprises.
Julien ECKENFELDER, piano
Pianiste, interprète, et compositeur depuis 1998.
Professeur de piano jazz et d’improvisation au conservatoire de Juvisy/Athis-Mons.
Anita GLODEK, chant et flûte
Flûtiste à bec, avec un intérêt pour la musique contemporaine, l’improvisation et le chant sur des musiques de cultures et de styles différents.
Jean-François LAURIOL, saxophone alto
Saxophoniste avec un grand intérêt pour le jazz, l’improvisation et les rencontres avec des cultures différentes le temps d’un concert.
C’est mon amour pour les découvertes culturelles, et particulièrement celles qui touchent à la Corée, qui m’a donné envie d’assister à ce concert. Le saenghwang, pour ma part méconnu, et décrit comme un « orgue à bouche aux sonorités aiguës », me laissait perplexe avec une appréhension des sons « stridents » qui pourraient en sortir. Verdict ? Et bien aucunement ! Le son qui s’en échappe est doux et harmonieux et les jeux de sonorités sont multiples et variés, comme pour l’orgue.
Si le piri, instrument à anche double et à perce cylindrique, s’est bien accordé avec la flûte et le saxophone, la meilleure performance musicale est, selon moi, l’association du saenghwang et du piano. De plus, la partie improvisation m’ayant laissée, je l’avoue, insaisissable… Finir sur cette interprétation du morceau « Tears » de Park Kyoung-hoon était une magnificence ! Le « rappel » sur l’air de « Libertango » d’Astor Piazzolla a achevé cette apothéose musicale !